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Joie et désespoir de Florence Welch

Rédaction : Émilie Dupont le 23 novembre 2018

La voix délicatement puissante de Florence Welch, la femme à la longue crinière rousse préraphaélite et objet d'un culte en Angleterre, résonne terriblement avec "High as Hope". Retour sur ce quatrième album studio du groupe de rock qui propose une série de chansons qui mêle la joie au désespoir le plus profond.

Le groupe de Florence + The Machine accompagne sa musique depuis sa formation en 2007 d'une gravité naturelle. Si son troisième album, « How Big, How Blue, How Beautiful », prenait la forme d'une confidence post-rupture intense, « High as Hope », symbolise aujourd'hui un nouveau cap créatif à la fois artistique et intimiste. "J'ai toujours quelque chose à prouver", expliqua-t-elle lors d'une récente interview accordée au New York Times.
Qu'est ce qui différencie cet album des précédents ? Florence Welch s'est impliquée pleinement dans le processus de création mais aussi dans l'écriture. Elle s'est aussi plus que jamais livrée dans ses paroles où elle raconte sa maturité nouvelle, son amour pour Londres et New York, son admiration pour la grande Patti Smith, sa sœur Grâce et le désir de se libérer de sa mélancolie.
La chanteuse de s'est fait accompagner d'intervenants comme Emile Haynie (qui a aussi travaillé avec Lana Del Rey) et du saxophoniste Kamasi Washington. Elle a ainsi été créditée à la production pour la première fois depuis l'existence du groupe. On note une certaine proximité entre la voix et le micro. Florence a d'ailleurs créé la plupart des démos des morceaux. « […] nous cherchons l'amour dans des choses qui ne sont peut-être pas l'amour, et comment les tentatives de nous sentir moins seul peuvent parfois nous isoler encore plus ».

Dans cet album profondément rock, Florence incarne avec chic des mélodies chargées d'émotion et parle de la vie et de l'amour sous toutes ses formes de la joie au désespoir. "High as Hope" tisse une toile de ballades mélodiques (« June », « Grace », « The End of Love »), du manifeste Pop (« Hunger », « Patricia »), du folk-rock bondissant (« South London Forever »), de l'hymne intimiste (« No Choir »).
La chanteuse évoque l'amour de soi avec le puissant morceau « Hunger », dans lequel elle évoque dès le premier couplet les troubles alimentaires dont elle souffrait adolescente ("at 17, I started to starve myself").
Florence dévoile son admiration des autres dans le titre "Patricia", dédié à son idole Patti Smith. Ici la romance implique aussi de la déception.
The « Big God » aborde le vide d'une relation non établie et un peu lâche. L'orchestre futuriste structure cette mélodie et la fait lanciner sur de joyeuses ondes 60's western. "Ça parle d'un vide dans l'âme qu'on ne peut combler mais principalement de quelqu'un qui ne répond pas à mes messages", a expliqué la chanteuse.
Le groupe viendra présenter son le 24 mars 2019 à l'AccorHotels Arena Popb Bercy.

Émilie Dupont.